Jeudi 21 septembre. L'air frais des montagnes a certainement contribué à rendre la nuit si reposante. Le gite nous offre un excellent petit dejeuner. Yogourt frais avec fruits et coulis de pêche, petite madeleine à la confiture de petits fruits, espresso. Suffisamment soutenant pour entreprendre notre excursion du jour vers "Le pont du diable" qui permet de franchir le torrent au fond du ravin des gorges de Raganello. Les falaises de 700 metres de hauts enchassent un l'étroit passage de la riviere au plus bas de ce cayon. C'est par un sentier bien aménagé que nous entreprenons notre descente. Des les premiers pas à l'entrée du trajet un chien errant ressemblant "Au vagabond" semble décidé à accompagner notre rando. Fidelement il nous devancera de quelques pas tout le long du parcours sinueux attendant sagement aux intersections des sentiers qui conduisent vers d'autres section du parc. Peut etre pour nous indiquer le chemin.
Le pont de pierre en arche est bien joli. Nous le franchissons et continuons dans un sentier plus rudimentaire, sur des roches pointues, à travers des buissons pour atteindre les profondeurs et la riviere tumultueuse qui y serpente. L'eau est cristalline et froide. J'enleve mes bottes de marche pour parcourir une petite portion du parcours de canonying. Je ne peux m'y aventurer bien loin, des affiches informent de la nécessité d'etre équipé de vêtements spécialisés pour la marche en eau froide pour progresser plus en avant. J'ai quand même l'occasion de voir l'étroit défilé entre les hautes parois, sans doute une aventure extrême extraordinaire. Je reviens sur mes pas et profite de la douceur de la surface d'une grosse roche bien polie par le passage de l'eau depuis des millénaires pour m'y étendre et profiter des chauds rayons du soleil qui atteint son zenith à l'approche de midi. Moment extraordinaire de detente et de bonheur au fond "d'un trou". Nous savourons une poire bien mure et juteuse pour appaiser notre soif. Vagabond pateauge dans l'eau. Il restera avec nous jusqu'au moment de notre retour vers le haut.
La remontée exigeante pour les mollets s' effectue plus facilement que nous l'aurions cru. Nous débouchons sur la place centrale du village, il est midi trente. Le restaurant Kamastra acceuille ses premiers clients du jour, nous. Decor chaleureux de cette campagne Calabraise avec ses fortes influences Albanaise. La planche de viandes sechée et fumée, les fromages divins, les aubergines et les fèves marinées à l'huile d'olives, les tomates séchées, les zuchinnis frits, le pain campagnard, un quart de vin du pays tout est engloutis avec appétit et mérite. Une soupe aux feves complète notre plein de l'energie que nous avons dépensé.
Fin du repas retour au gite, c'est l'heure de la sieste.
A notre reveil nous avons un plan déjà en tête. Nous avons repéré une boutique de produits locaux qui offre un ricotta pressé fumée, des saucissons et de grands vin locaux, elle ouvre vers 18h00. Nous prevoyions y faire quelques achat en vue du lunch de soirée qui nous laissera lui aussi des souvenirs inoubliables. Tel est notre projet.
Nous debutons par une promenade dans le village avant d'aller faire nos achats. Sur la place centrale des vendeurs de fruits et legumes offrent leur produits. Il y a de l'animation. Pres de la fontaine notre compagnon du matin, vagabond, dort coucher en boule. Nous arpentons les rues à la recherche des maisons aux facades typique du style Kodra. Sans succès. Retour sur la place centrale. Vagabond se leve et se joint à nous pour marquer notre pas. Inspiré par la douce folie du moment nous le suivons. Il nous devance, lorsque l'on perd sa trace il s' arrête à l'intersection suivante et il gemit. C'est sur réel mais amusant. Quatre à cinq détour dans les etroits passages, il s' immobilise. Nous sommes face à une des maisons que nous cherchions. Photos, photos. Il se remet en route. À proximité d'un restaurant, Hami & Pimi, ce qui signifie "Manger et Boire" en Albanais il nous quitte. Nous décidons de suivre le destin et de changer notre plan de la soirée, c'est ici que nous prendrons notre repas du soir.
La propriétaire, un grand mere faite de gentilesse noys acceuille. Elle nous promet un repas mémorable. La déco est sympathique. Sur notre table viendront s' étaler pas moins que dix assiettes contenant un total de vingt mets différents, du vin, de la bière, de l'eau. Certains mets chauds, d'autres froids, tout est délicieux. À la table du fond sa belle-fille et ses deux petits enfants, une amie viennent la rejoindre. L'atmosphere d'amour de cette famille est contagieuse.
Nous avons suivi le chemin tracé par vagabond tout au long de cette journée à notre plus grande satisfaction. Les gens de l'office de tourisme de Civita l'ignorent mais leur meilleur ambassadeur est un chien errant.
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