lundi 9 octobre 2017

Mimi alla Ferrovia

Lundi 9 octobre.    À 8h00 le père de notre hôte nous conduit au port d'embarquement du ferry de Lipari.  Les navires qui vogent sur des ailes-patins au-dessus des eaux sont nombreux à se succéder à destination des differentes iles de l'archipel des Eoliennes.  Notre destination est vers Milazzo.  Une heure de traversée sur une mer plutôt calme.  À Milazzo nous avons le temps de prendre un café croissant avant de prendre le bus vers la  station de train où une attente de près de deux heures nous attends dans cette gare glauque.   Pas de service à part le guichet de la compagnie de chemin de fer.  Des bancs de fer inconfortables, des toilettes malpropres,  des papiers qui volent au vent dans cette gare souillée et inospitalière.  Le train arrive à l'heure prévu. Nos sièges à bord sont réservés.   L'espace des sièges est restreint mais confortable, il nous faudra près de 7 heures pour joindre notre destination.    Direction Napoli.  Pour quitter la Sicile et rejoindre le continent il faudra franchir le détroit de Messine.  Nous demeurons à nos sièges pendant que les wagons s' immobilisent sur les rails aménagées sur le pont des bateaux passeurs.  Un voyage en train/bateau.  C'est une nouvelle expérience pour nous.  Pendant la traversée il est fortement suggèré de ne pas utiliser les toilettes du train.  Cette consigne est facile à comprendre lorsque l'on constate que le fond des bols de toilettes de ces trains donne directement sur la voie ferrée.   À Naples nous debarquons à la station centrale et nous mettons à la recherche de notre hotel à proximité.   Ici dans cette grande ville nous faisons le constat d'un nombre important d'individus d'origine Africaine errant dans les rues.  Nous pensions etre témoin de ce débarquement massif de réfugiés en provenance de l'autre continent lors de notre itineraire tant dans les Pouilles,  la Basilicate,  la Calabre et la Sicile, il n'en fut rien.  Ici dans la province de la Campanie, qui englobe Naples, ils sont omniprésent.   Ce n'est que demain que nous vivrons l'expérience de les cotoyer dans le quotidien, pour l'instant nous souhaitons surtout déposer nos valises et nous mettre à la recherche d'un endroit pour notre repas du soir.  La chambre de l'hotel Plazza est propre et confortable mais minuscule.  Le receptionniste nous suggere un resto à proximité: Mimi alla Ferrovia.  En entrée un piment rotie fourré à la fleur de lait indescriptible,  un parmigiana d'aubergine leger comme les ailes d'un ange, en primi des pâtes savoureuses comme ce n'est pas possible, un vin moelleux et intense à la fois, pour finir un dolce, le mot Italien pour dire dessert, une tarte à la poire à laquelle je rêve encore.  La fin d'une journée hardue rendue agréable par un des meilleurs repas de ce voyage, vive Mimi alla Ferrovia.

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