samedi 14 octobre 2017

Dernière Épître de Robert aux Canadiens

Samedi 14 octobre.
J'ai bien reçu la remarque de certains à l'effet que mes "courts récits" étaient longs.  J'ajoute à ce commentaire qu'ils sont occasionnellement confus.  Qui ne le serait pas lorsque la rédaction se fait à main levée en toute fin de journée sur une tablette plus ou moins conviviale pour l'écriture  Pour moi ces textes livrés spontanément compenseront pour ma mémoire qui, un jour, sera moins vive.
Aujourd'hui je m'autorise à rédiger ce dernière Épître de Robert aux Canadiens pour ce voyage.

Cela fait deux jours complets que nous sommes revenus chez nous.  Nous reprenons tranquillement le rythme quotidien normal après ce mois de dépaysement en Sicile et dans cette magnifique région de "La Grande-Grèce" soit: Les Pouilles, la Basilicate, la Calabre, une ville de la Campanie, Napoli.
Tant de beaux paysages, de bâtiments et de lieux archéologiques fabuleux, d'histoires et de légendes, de traditions culinaires exquises, d’accueil par des gens fantastiques.  Nous avons été comblés.
La question se pose:  Est-ce notre plus beau voyage?
Il y a deux jours à peine j'aurais, sans hésitation, répondu oui à cette question.
Aujourd'hui ma réflexion me porte à croire que j'aurai aussi répondu oui à cette question au cours de chacun des voyages que nous avons entrepris antérieurement.
Impossible de faire un classement mais, une certitude m'envahie:  Le plus beau voyage est toujours celui que l'on vit dans le moment présent.  Une fois terminée c'est la préparation du suivant qui prend la place.  C'est probablement pour cette raison que nous avons constamment un ou deux projets en préparations.
Avant notre départ pour l'Italie nous avions déjà nos réservations de complétées pour notre prochain périple  hivernale.   Nha Trang au Vietnam nous accueillera pour 32 jours à compter du 13 mars 2018.  Plages, détentes, spas, bonnes bouffes nous attendent.  Probablement quelques excursions mais rien de trop exigeant.  La farniente.  Nul doute que ce sera notre plus beau voyage lorsque nous y serons.

Mais notre gout pour l'aventure ne peut s'arrêter là.  Un projet de découverte auquel nous rêvons depuis longtemps a refait surface avant notre récent départ.  J'avais fait quelques recherches exploratoires mais n'avait pas le temps de concrétiser les réservations qui mettraient en marche la préparation de ce voyage.  C'est fait.  Ce matin nos deux billets d'avions à destination de Toulouse sont achetés et le dépôt de réservation pour notre camping-car versé.  Du 5 septembre au 11 octobre 2018 nous sillonnerons ls routes de la côte Ouest Française avec un "camper" similaire à celui que nous avions loué pour les Pyrénées.  Cette fois-ci ce sera L'Aquitaine, le Poitou-Charentes, les Pays de la Loire, la Bretagne, la Basse et la Haute Normandie, un peu du Limousin peut-être.  Tout est à préparer pour cette itinéraire... qui sera à son heure "Notre plus beau voyage".

mercredi 11 octobre 2017

Coup d'oeil à Munich

Mercredi 11 septembre.  C'est la derniere journée du voyage.  Elle débute tôt.  Elle est consacrée au voyagement de retour.   Notre premier vol part de Naples à 6h05 à destination de Munich où nous arrivons vers 07h45.  Nous repartons de Munich à 16h15 pour une arrivée à Montréal vers 18h40.  C'est délibérément que j'ai réservé un vol avec une escale de longue durée.   Munich est dotée d'une bonne ligne de train qui permet facilement de relier l'aeroport et le centre ville en 45 minutes.  Nous deposons nos bagages de cabine à la consigne du centre de service.  Le train nous transporte confortablement jusqu'à la station de Marienplatz, le coeur touristique de la ville.  Il est aux alentours de 09h30 lorsque nous émergeons de la station de metro directement sur la place face à l'imposante hotel de ville d'un style architecturale neogothique étonnant.  Ses immenses tours aux surfaces crénelées, sa tour centrale avec son carillon geant qui présente à 11h00, 12h00 et 17h00 une animation automatisée reproduisant le mariage du roi de Baviere dans les années 1600.  On y voit un tournoi décuyer à cheval s' affronter pendant que les cloches du carillon jouent un air approprié.   Puis le niveau inferieur s' anime à son tour présentant des tonelliers qui dansent pour celebrer la fin de la periode de la peste.  La foule s' immobilise pour regarder le spectacle qui dure environ 15 minutes.   L'église St-Peter à proximité est dotée d'un très haut clocher.  Nous grimpons les 350 marches de l'étroite tour.  Du sommet la vue sur Munich, ses principales places, les alentours est remarquable.   Nous reperons les prochains lieux que nous souhaitons voir.  Direction la  Hofbrauhaus ou HB.  C'est la principale brasserie de bière de la ville. C'est là, que A Hitler a fait son discours en 1920 qui jetant les bases du futur parti National Socialiste
avec tout ce qui a suivi... L'endroit est vraiment à voir d'abord pour le cadre typiquement bavarois avec son immense salle voutée et décorée où joue un orchestre traditionnel bavarois en tenue de circonstance (culottes de peau à bretelles colorées, chemises blanches, couvre-chef à plume...).  Notre table est tout a coté du stage.  Les musciens ne semblent pas vouloir s' épuiser trop rapidement.   Ils jouent une pièce et prennent une pause d'au moins 5 minutes avant d'en interpréter une suivante pendant que la moitié dex touristes présents dans la salle s' aglutinent devant la scene pour prendre photos et video.   HB est fréquentée par beaucoup d'habitués qui s'installent autour des longues tables en bois pour y manger des plats bavarois (Schweinhaxeln ou jarret de porc grillé, Bretzeln, Weisswursten ou saucisses blanches, c'est ce plat que je mange,  et surtout pour y boire des quantités énormes de bière, telle la Weissbier locale.  La plantureuse serveuse me sert une grosse choppe de 1 litre ! Pauline, plus raisonnable demande une Damenbier ou bière pour dames de "seulement" 1/2 litre...
Les habitués que l'on voit alignés à deux tables ont leur choppes
attitrées qui y sont conservées dans des racks métalliques verrouillés par des cadenas.  La visite de cette "cabane à sucre bavaroise" est un incontournable site à voir pour un touriste même si la biere et la nourriture sont quelconques. 
Repus nous nous mettons en marche vers Karlplatz ce qui nous permet de prendre une marche dans le secteur commercial de la ville.  Munich est belle et propre.  Les gens un peu plus speedés que les Siciliens,  ici nous retrouvons la culture du regard fixé sur leur écran de cellulaire.   Retour à l'aéroport.   Tout se passe bien.  Le vol de retour avec Lufthansa est confortable.  Fin de ce beau voyage

mardi 10 octobre 2017

Napoli, Napoli, Napoli

Mardi 10 octobre.  Nous nous levons lentement ce matin. Il est presque 10h00 lorsque nous allons prendre notre petit dejeuner au restaurant au dernier étage de l'hotel.  Dejeuner copieux, café excellent, c'est necessaire pour la journée de marche à travers la ville quevnous souhaitons realiser.  Nous nous rendons a la Place Garibaldi, à proximité,   pour rejoindre la ligne de metro 1.  Un homme m'interpelle poliment à une intersection.  Je vous conseil de garder votre appareil photo en bandoulière devant vous, non pas sur l'épaule comme vous le porté présentement me dit-il.  J'aime les touristes qui visitent ma ville et je souhaite qu'il ne leur arrive rien de facheux ajoute-t-il.  Merci et il poursuit sa route.  Le metro est correcte.  Bien assis nous avons un parcours de neuf stations à faire avant d'atteindre le quartier du Vomero.  Les gens à bord du wagon sont chacun à leur affaire mais chose surprenante personne n'a le nez plongé sur un écran de téléphone mobile.  Même que des gens se parlent.  Phénomène sociologique rare en ces temps où la majorité des gens vivent leur vie à travers leur minuscule écran.  Soudain un hurluberlu surgit on ne sait d'où vide le plein cintenu d'un sac contenant une cinquantaine de paires de bas emballées sur le plancher en plein centre du wagon en même temps qu'il se jete lui-meme à genoux en implorant avec une forte voix de lui faire aumône pour se nourrir.  Il est tenance et insistant.  Plusieurs lui donne un euro, il reclame un euro cinquante.  Il comprend à mon regard que je ne  suis pas amadoué par sa mauvaise mise en scène, il passe droit, ramasse ses bas qu'il empile dans son sac et quitte vers le wagon suivant repeter le meme stratagème avec environ une douzaine d'Euros de plusen pôche.  À raison de 10 wagons à l'heure le "pauvre homme" gagne sûrement bien sa croûte surtout qu'il n'a donner aucune paire de bas à quiconque.   Il repart toujours avec la même quantité de bas qui d'ailleurs étaient sales d'avoir jouer et rejouer ce petit spectacle lucratif.  Rien de méchant.  Après son départ la discussion entre les autres passagers se réaniment.
Nous descendons à la station Vanvitelli.  Il faut gravir une partie de la colline pour atteindre le belvédère devant le musée de Sant Martino-Certosa.  Un homme nous indique de la main la direction à suivre, il nous accompagne jusqu'au pied d'un premier escalier mobile extérieur destiné aux pietons, un second, un troisième et il nous quitte en nous saluant.  Décidément les Napolitains sont d'une grande gentilesse altruiste.   C'est bien la premiere fois que je vois un mode de transport en commun gratuit (l'escalier mobile) si efficace.  Dans la dernière portion de notre marche un homme nous interpelle.   Il nous indique la direction pour atteindre le belvédère,  il propose de nous accompagner jusqu'au prochain carrefour.  Il connait le Canada, il a déjà été à Vancouver.  Sa famille possede une fabrique de camay, le bijoux.  C'est sur le chemin.  Surprise nous sommes à la porte de l'entreprise.   Entrez je vais vous montrer.  Pour deux bons samaritains aujourd'hui nous voilà qu'un vieux anarqueur tente de nous prendre en main.  Salut bonhomme,  nous poursuivons notre chemin. 
Du haut de la colline le panorama est splendide sur l'ensemble de Napoli, sa grande baie et le vésuve qui se découpe dans le paysage.  Pour redescendre vers les quartiers de la vieille ville un escalier de pierre, la Pedamentina serpente sur le flanc de la colline offrant des vues interessantes à chaque virages.  À ses pieds le quartier de la Spaccanapolita.  Les marchés de fruits, de legumes, de poissons, les boucheries, les charcuteries, les pâtisseries,  la restauration de rues, tout se mêlent dans un incroyable desordre animé et excitant.  La ville se découvre bien à pied.  Nous redecouvrons des lieux où nous n'avions pas eu suffisamment de temps pour apprécier pleinement il y a deux ans,  Le repas du midi pris vers 14h30 dans un restaurant familial de ce vieux Napoli est absolument agréable.   De façon très génerale on mange bien et bon en Italie.  On mange encore mieux à Napoli.  Nous debouchons sur une grande artère de magasinage.  Il y a quelques chose de différent dans l'air.  Tres tres rare sont les personnes qui deambulent ou même simplement flannent le cellulaire à la main et les yeux rivés sur l'ecran.  Les gens on la tête haute.  Certain se regardent, d'autre se parlent.  C'est presque un rêve éveillé.   L'époque de l'homo sapien, celle qui a précédé l'ere de l' homo cellulaire.  Quelques achats pour nos petites filles.  Retour par les petites rue marchandes où plusieurs boutiques se consacrent aux accessoires pour l'aménagement des maisons miniatures.   Visite de la Chielsa del Gesu Nuovo.  Immense et finement décorés.   Certainement une des belles cathedrale Italienne qui en compte des milliers.  De retour à l'hotel deposer le magasinage et faire un petit appel téléphonique à Veronique.  Une sortie pour le repas du soir à la même place que hier, c'était si délicieux, çà l'est tout autant ce soir.
Nous fermons les bagages, demain matin nous prenons le taxi à 04h30 pour l'aéroport.

lundi 9 octobre 2017

Mimi alla Ferrovia

Lundi 9 octobre.    À 8h00 le père de notre hôte nous conduit au port d'embarquement du ferry de Lipari.  Les navires qui vogent sur des ailes-patins au-dessus des eaux sont nombreux à se succéder à destination des differentes iles de l'archipel des Eoliennes.  Notre destination est vers Milazzo.  Une heure de traversée sur une mer plutôt calme.  À Milazzo nous avons le temps de prendre un café croissant avant de prendre le bus vers la  station de train où une attente de près de deux heures nous attends dans cette gare glauque.   Pas de service à part le guichet de la compagnie de chemin de fer.  Des bancs de fer inconfortables, des toilettes malpropres,  des papiers qui volent au vent dans cette gare souillée et inospitalière.  Le train arrive à l'heure prévu. Nos sièges à bord sont réservés.   L'espace des sièges est restreint mais confortable, il nous faudra près de 7 heures pour joindre notre destination.    Direction Napoli.  Pour quitter la Sicile et rejoindre le continent il faudra franchir le détroit de Messine.  Nous demeurons à nos sièges pendant que les wagons s' immobilisent sur les rails aménagées sur le pont des bateaux passeurs.  Un voyage en train/bateau.  C'est une nouvelle expérience pour nous.  Pendant la traversée il est fortement suggèré de ne pas utiliser les toilettes du train.  Cette consigne est facile à comprendre lorsque l'on constate que le fond des bols de toilettes de ces trains donne directement sur la voie ferrée.   À Naples nous debarquons à la station centrale et nous mettons à la recherche de notre hotel à proximité.   Ici dans cette grande ville nous faisons le constat d'un nombre important d'individus d'origine Africaine errant dans les rues.  Nous pensions etre témoin de ce débarquement massif de réfugiés en provenance de l'autre continent lors de notre itineraire tant dans les Pouilles,  la Basilicate,  la Calabre et la Sicile, il n'en fut rien.  Ici dans la province de la Campanie, qui englobe Naples, ils sont omniprésent.   Ce n'est que demain que nous vivrons l'expérience de les cotoyer dans le quotidien, pour l'instant nous souhaitons surtout déposer nos valises et nous mettre à la recherche d'un endroit pour notre repas du soir.  La chambre de l'hotel Plazza est propre et confortable mais minuscule.  Le receptionniste nous suggere un resto à proximité: Mimi alla Ferrovia.  En entrée un piment rotie fourré à la fleur de lait indescriptible,  un parmigiana d'aubergine leger comme les ailes d'un ange, en primi des pâtes savoureuses comme ce n'est pas possible, un vin moelleux et intense à la fois, pour finir un dolce, le mot Italien pour dire dessert, une tarte à la poire à laquelle je rêve encore.  La fin d'une journée hardue rendue agréable par un des meilleurs repas de ce voyage, vive Mimi alla Ferrovia.

dimanche 8 octobre 2017

Les plus beaux attraits du monde

Dimanche 8 octobre.   Apres deux jours d'espoir décu nous y voila enfin.  L ' excursion pour l'escalade du Stromboli partira à 12h30, les conditions météorologiques sont propices.  L'ile de Stromboli est moyennement éloignée de Lipari.  Le trajet simple est d'une durée de deux heures.  À l'allée nous faisons escale à mi-parcour sur l'ile de Panarea.  La petite Ile qui compte 87 résidents est une destination prisée du Jet-Set Italien selon ce que on lit sur cette destination.  Les  habitations au crépis blanc immaculé si typiques des Iles Grecque et de la Costa Blanca Espagnol se démarquent par rapport à la majorité des batiments de la Sicile.  Les finis exterieurs sont rarement soignés.  Sans tomber dans la décripitude totale, en Sicile la beauté est brute, sans le raffinement de la Toscane, mais avec toute la richesse de paysages et de panorama incroyable.  L'escale d'une durée de une heure à Panarea nous permet de marcher dans quelques charmantes étroites rues bordées de villas plutôt jolies.  De cette ile le point de vue sur le Stromboli et son panache de fumée volcanique qui se forme et se dissipe au gré de ses activités éruptives variables est interessant.   En approchant de l'ile, à la forme conique, nous pouvons distinguer clairement sur ses flancs les trainées d'anciennes coulées de lave.
Il est pres de 16h00 lorsque nous nous dirigeons vers l'agence des guides de randonnées "Vulcana a Piedi"  Il est obligatoire d'utiliser les services de guides locaux pour acceder au volcan.  Verification préalable des équipements,  bottes de randonnées,  réserve suffisante d'eau, vétements de rechanges et chauds, lampe frontale avec set de batteries supplémentaires,  casque de speologie fourni par l'organisation.  Tous ces équipements peuvent etre loués sur place au besoin.  Nous voila prets pour entreprendre l'éprouvante montée des 900 metres d'altitude qui nous separe du cratere sommital.  À titre de comparaison le Mont-St-Hilaire a 381métres, le Mont St-Anne 625 metres, le Mont Albert dans le Parc de la Gaspesie 850 mètres.  Ici 900 metres sur une pente abrupte en continue.  Les premiers 50 metres sont dans le village, facile.  Rapidement la montée se corse.  Entre des rangées de rosseaux de bambous de 3 metres de haut le sentier grippe sérieusement.   Le guide en tête et le serre-file qui ferment la marche imposent un rythme soutenu.  J'ai chaud, mon t-shirt est trempe et nous ne sommes qu'à 200 mètres.  Pauline n'aura pas de plaisir dans la poursuite de cette randonnée très exigeante.  Avec sagesse elle décide de rebrousser chemin avant d'atteindre le point de non retour.  Seul les entêtés trouveront une certaine satisfaction à la plus exigeante montée que nous nous avions imaginé.  Parmi ces têtus au jugement limité se trouve votre humble serviteur.  À 400 mètres première pause de 3 minutes le temps de changer de T-Shirt et c'est reparti d'un rythme toujours rapide.  Sur les prochains 100 metres à gravir la vegetation se fait de plus en plus rare.  Cela fait plus que une heure trente que nous sommes partis. Les derniers 400 mètres se font sur une surface à l'aspact lunaire.  Nous sillonons sur un sentier de roches volcaniques de plus en plus grosses.  Le rythme de montée est intense.  Au fur et à mesure que l'acide lactique s' accumule dans les muscles des cuisses, le souflle s' intensifie, il raccourci.  La douleur est de plus en plus présente dans les jambes.  A chaque pas je redoute la crampe qui m' obligera à m'immobiliser.   Je me concentre sur la douleur en considerant chaque pas de plus comme une victoire.  L'exercice mental porte fruit, le rythme de ma respiration haletante ralenti, les pas s' accumulent derrière moi.  En avant c'est encore trop loin, trop haut pour y penser.  Il reste 150 mètres à gravir.  Il faut revêtir un chandail supplémentaire,  un coupe-vent, ma tuque légère n'est pas de trop.  Une crête de sable/ cendre volcaniques à franchir, certains craignent les flanc pentus qui s' ouvrent de part et autre vers la base de la montagne surgit des profondeurs de la terre.  50 metres avant d'atteindre le sommet nous nous immobilisons en position d'observation sur un cratere secondaire d'ou s' échappe sporadiquement des volutes de fumée qui ne sont certainement pas produites par un vapoteur en perdition.  Le ciel s' illumine d'un coucher de soleil rougeoiyant dans les hauts nuages pendant que les exploxions de magmas provenant du noyau terrestre se font attendre en vain.  Quelques étincelles surgissent occasionnellement faisant croitre en nous l'espoir du spectacle tant attendu,  c'est en vain.  Le guide attends toujours le OK pour acceder au sommet final, de nombreux groupes nous précedaient, quelques autres nous suivent et attendre eux aussi le go final.  Il fait plutot froid avec le vent intense qui souflle à cette altitude.  Enfin nous grimpons les derniers mêtres dans la noirceur brisée par l'éclairage faiblard de nos frontales.  Du haut du cratère nous pouvons observer l'activité d'une cheminée éruptive qui crache la lave rouge dans les airs.  Les feux de l'enfer probablement.   Interessant comme phénomène géologique mais insatisfaisant pour ceux qui comme moi anticipait un spectacle de projection en hateur et des coulées de feux épeurantes.  Rien de cela.   La descente se fait par un sentier different.  Tracé dans le lit d'une epaisse couche de cendre volcanique la progression en douceur dans cette pente est comparable à la descente d'une pente de ski en botte sur une epaisse surface de granuleuse à la différence que la cendre s' immisce dans la moindre ouverture des bottes jusqu'au point de les remplir nous prévient le guide.  Plus prévoyant que lui j'ai apporté mes jambières de randonnées (gate) dans mon sac à dos.  Le début de la descente procure une sensation plutot agréable sauf que nous l'effectuons en continue et qu'à mi-chemin laissez moi vous dire que les genoux chauffent.
Rendus au camp de base Pauline m'attends.  Elle a passé une agréable journée en compagnie d'une autre excursionniste qui comme elle avait pris l'intelligente décision de rebrousser chemin a temps.  Cette Française, Parisienne  loge ici à Stromboli.   Elles ont pris le thé ensemble à son appartement et visité l'ile.  C'est sous l'éclairage d'une merveilleuse lune quasi pleine que nous reprenons la met pour une durée de deux heures jusqu'à Lipari.  Je suis fourbu suite à cette exigente randonnée et conscient que demain matin nous devons nous lever tôt pour finaliser le bouclage des valises en prévisions de notre départ de l'ile réservé pour 08h30.
J'aurais été déçu de ne pas avoir réalisé ce defi que je voyais comme l'apogée de notre voyage en Sicile.  Je n'ai donc aucun regret concernant l'ascension du volcanique sauf que la préparation, le temps, l'énergie, l'effort consentie pour cette activité sommes toute un peu banal si je la compare à toutes les beautés, les saveurs, les doux moments vécus lors de ce voyage.  Les attraits les plus beaux ne sont pas nécessairement les plus connus de par le monde.  Voilà ce que je retiens de cette expedition qui me brule encore un peu dans les jambes alors que je redige ce texte dans le train qui nous conduit vers Naples, dernière destination Italienne de ce voyage

samedi 7 octobre 2017

La fête de ...Notre Dame du Rosaire

Samedi 7 octobre.   Encore aujourd'hui la température est agréable.   Ce n'est cependant pas le cas en haute mer.  Les excursions pour l'ile de Stromboli ne quittent pas le port de Lipari.  L'agence avec qui je souhaitais faire affaire n'effectue pas de sortie le dimanche.   Notre projet de grimper le haut volcan actif est compromis.   Quelques recherches me permettent de localiser un autre agence qui offre le trajet le dimanche.   Les prévisions météo marine pour dimanche sont positives.  Je reserve nos deux passages.  Depart demain vers 11h30 et retour vers 24h00 si Dieu le veut.
Nous profitons de la journée pour visiter le grand musée archéologique de Lipari.   Localisé au sommet d'un piton rocheux qui domine la ville à l'intérieur d'une forteresse médiévale le musée possède la plus grande collection de masque et de jares datant d'avant JC en Italie.  Même pour le néophyte en archéologie que je suis les artefacts sont intéressants à examiner.  Des urnes funéraires bien conservées, des vases finement décorés de scènes de la vie de la cour avec les reines vêtues de robes vaporeuses alors que des hommes nues à la musculature développée sont à leur service.  Muscles en moins et vêtements en plus faut croire que peu de chose on changer depuis deux mille huit cent ans.  La majorité des récits de voyageurs qui font escales à Lipari se contentent de se servir de cette Ile comme d'un camps de base pour la visite des îles environnantes.   La découverte de la ville au delà de ses rues marchandes et de ses deux ports vaut la peine d'etre fait.  Nous apprécions.
Un peu de repos à l'appartement agrémenté de la dégustation d'un incroyable canolli à la ricotta que fabrique la paticceria localisée sur le pas de la porte de notre hébergement.
Aujourd'hui c'est jour de fête,  il ne faut surtout pas l'oublier.  La paroisse de Notre Dame du Rosaire de pompei organise une rencontre pour souligner cet important anniversaire.  C'est la fête de la Sainte.  Nous assistons à la celebration de l'eucharistie dans la sympatique petite chapelle.  À l'entrée des bénévoles offrent en vente des billets numérotés pour le tirage d'une image montée sur un laminé. Nous prenons deux lots de billets, 2€.
À la fin de l'émouvante cérémonie en Italien le tirage a lieu.  Surprise en examinant nos billets je constate que nous avons deux talons portant le même numero.  Je crois bien qu'il y aurait lieu de creer une commission d'enquête sur ce stratagème qui consiste à vendre à la fois le talon du billet destiné à l'acheteur et le talon destiné à la boite de tirage.  Un bon dossier pour l'émission "Enquête".
Un repas du soir quelconque dans un restaurant qui se présente avec un décor trop  raffiné pour la qualité de la nourriture qu'il offre.  Nous sommes suffisamment fatigués pour ne pas en faire de cas.  Retour à l'appartement,  quelques appels, rédactions du récit de la journée.  Il est passé minuit et la journée de demain sera exigeante.  Il est temps de dormir

vendredi 6 octobre 2017

Le tour de l'île

Vendredi 6 octobre. C'est vers 10h00 que nous saurons si il est possible de se joindre à l'excursion pour ľescalade du volcan Stromboli.   Déception,  aucune cancellation.  Il nous reste que demain comme possibilité car cette excursion n'a pas lieu le dimanche.  Actuellement les prévisions de météo maritime pour demain ne sont pas favorables et le représentant de l'agence n'est pas plus optimiste qu'il le faur.  Si demain ils font une sortie nous aurons nos places garanties mais il doute que la condition de la mer le permette.  Nous verrons.  Pour l'immediat le temps est beau sur Lipari, direction l'agence de location de scotter.   Nous louons un vaillant petit 125 cc blanc.  Quelques conseils de sécurité,  un mini test de conduite sur le port et nous voilà partis sur la route qui ceinture l'ile sur 27 kilomètres et non pas les 42 milles de l'île d'Orléans de Felix.
( ♪ Le Tour De l Ile ♪
Pour supporter
Le difficile
Et l'inutile
Y a l'tour de l'île
Quarante-deux milles
De choses tranquilles)
Si le coeur vous en dit et que vous etes du genre nostalgique cliquez sur le lien qui suit:

https://g.co/kgs/Y1zorr

Pour atteindre le premier village, Canneto, nous grimpons en zig zag à flanc de montagne.  Nous avons alors une vue exceptionnelle sur l'ensemble du bourg de Lipari, ses ports et le village.  Nous longeons la plage de Canneto où nombreux sont les gens qui y viennent pour la baignade.  La plage est couverte de graviers volcaniques grossiers et de galets.   Pas facile ďy marcher pied nu.  En remontant la côte nous voyons les vestiges de l'ancienne carriere de potasse.  Les installations d'exploitations et les courroies de chargement des navires qui venaient au port dédié à la mine sont abandonnées dans le paysage blanchâtre comme une cicatrice sur cette ile magnifique.
Au detour de la route un belvedere permet de voir au loin les iles de
Salina au premier plan, Panarea au loin en arriere.  Sur notre gauche Filicudi et de facon diffuse dans le brouillard matinal qui se lève Alicudi.  Par temps très claire nous aurions pu voir Stromboli au loin mais pas ce matin.  Nous distinguerons l'ile au volcan actif plus tatd dans la journée.  Un artisan est là sur place.  Il profite du site qui attire les touristes pour offrir des bijoux qu'il fabrique sur place.  Un intéressant collier noir  en pierre de lave du Stromboli retient notre attention.  Il est bien joli avec sa surface noire rugueuse et aérienne à la fois.  Demain c'est la fête à Pauline.  Un beau cadeau.  La route est très sinueuse mais se conduit bien en autant que nous gardons le controle de notre vitesse pour bien négocier les virages en épingles et les pentes raides.  Le petit scotter a un comportement exemplaire.
Nous prenons une petite route de travers qui nous conduit dans une zone où les falaises et canyons sont sillonnés de formes et de couleurs fantasmagoriques.   Les ocres, les rouges des rôches ferreuses, les jaunes du souffre craché des entrailles de la terre par des fumeroles tout çà est bien beau.  À Pianoconte nous arretons au restaurant "Le Macine" pour notre repas du midi.  Le décor est interessant avec une multitude d'instruments agricoles anciens et une très grosse meules pour moudre le grain.  Le repas est bon.  Ce restaurant isolé de l'ensemble des établissements majoritairement localisés autour du port de Lipari est classé parmi les meilleurs de l'ile.
Les detours de la route nous attendent avec des points de vue plus spectaculaires les uns que les autres alors qu'apparaît à l'horizon le profil de l'ile de Vulcano.  En contrebas nous voyons la plage de Vallemuria.   Nous immobilisons le scotter en bord de route et entreprenons la descente dans un sentier plutôt raide et ardu.  La plage est isolée et entourée de hautes falaises.  Nous marchons sur des gros galets.  L'eau est limpide, la mer un peu agitée.  La remontée se fait assez bien, le vent qui s' engouffre entre les falaises rends la temperature correcte pour l'effort que nous devons fournir.
Le dernier arret de ce tour de l'ile est à la halte en hauteur de Pietra Lunga. D'un seul coup d'oeil ce site panoramique nous permet  d'embrasser du regard le village de Lipari, la plage de Canetto, la pointe de l'ile.  C'est notre dernier panorama de la journée avant de retourner notre vaillante petite monture mais c'est assurement le plus beau.
Content de notre journée nous profitons du calme de l'appartement pour se faire un Apperitivo maison.  Excellent saucissons, mozarella fraiche divine, olives exquises et vin du pays que nous regretterons à notre retour.  Cela nous prépare bien pour notre repas du soir maison de pâtes a la pomodorro. 
Une promenade sur le port avec la pleine lune qui éclaire la mer, rencontre de nos deux romains avec qui nous avons partagé le taxi à Milazzo, flanage dans les rues bordées de restaurants et boutiques.  Il  est temps de rentrer se reposer avant de faire un dernier appel Facetime avec Veronique qui a fait sa visite du musée du Vatican ce soir. 

jeudi 5 octobre 2017

Sur le territoire du Dieu Eole

Jeudi 5 octobre.   Comme prevue nous quittons Palerme à 09h55.  Le
Train esr correct.  Les sieges sont confortables,  ľespace pour les jambes restreint.  Notre trajet jusqu'à Milazzo est d'une durée de deux heures trente minutes.  Pour un trajet plus long je recommanderais le confort de la première classe maintenant que je connais l'aménagement.   Pour notre trajer vers Naples que nous ferrons lundi prochain les billets sont déjà achetés, nous ferrons avec.
De la gare de Milazzo, où nous descendons, jusqu'au terminal du ferry qui nous ferra naviguer sur la mer me...me...Méditerranée. .ohé....ohé nous attendons le bus de transfert qui n'arrive pas en compagnie d'un autre couple de voyageurs.  Un chauffeur de taxi nous sollicite:  5 Euros par personne pour une course de 20 €.  Pas chanceux les voyageurs qui sont avec nous viennent de Rome.  Il est plutôt facile pour eux de negocier le prix avec le chauffeur, ils connaissent les coutumes locales.  Nous partageons le taxi pour un total de 12 €.  Le chauffeur est content, nous aussi.  Au port le quai est très achalandé.   Le ferry prévu à 14h00 a eu des ennuis mécaniques et n'a pas pu partir.  Tous les voyageurs de 14h00 plus ceux de 14h30 prennent place dans le même navire.   Au guichet de billet le prochain départ offert est à 15h00.  Pas si pire nous attendrons.  La traversée dure environ une heure et la mer est relativement calme.  Pas trop de roulis ni de tangage,  nous arrivons à Lipari sans avoir eu à souffrir du mal de mer.  Notre hôte nous attend sur le quai, pancarte à la main.  Il est prévenant.   L'appartement est très bien.  Situé à proximité du port de pêche, des restaurateurs en terasses,  de ľanimation, mais juste un peu en retrait pour ne pas subir les bruits de la foule.  Au pas de la porte une sympatique pasticceria.  C'est vraiment charmant.
Nous traversons Lipari pour une premiere reconnaissance.   Je réutilise le même qualificatif, c'est charmant.  Agréable et jolie.  Plusieurs boutiques et restaurants.  Une grande épicerie où nous faisons quelques achats: lait, fromage, olives, saucisson, yogourt,  de quoi débuter et finir les journées dans le calme de l'appartement quand nous sommes fourbus.  Arret à une agence de location de scotter, c'est le moyen idéal pour visiter les trente kilomètres de routes de l'ile bordée de plages et de points de vue spectaculaires.  Il sera facile d'en prendre un sans réservation quand nous serons prêts.  Ce n'est pas aussi facile pour réserver l'excursion pour l'escalade du Stromboli.  Demain c'est complet, il ne reste aucune place.  Après demain les prévisions météo ne s' annoncent pas favorables à la tenue de l'expédition, des vents forts sont prévus et la sortie en mer pour s' y rendre est compromise.  Cela nous rapelle que nous sommes reellement sur le territoire du dieu Eole, c'est lui qui mène. Nous nous faisons placer sur une liste d'attente au cas où une cancellation de dernière minute libererait deux places pour demain matin, nous retournerons à l'agence vers 10h00.
Repas du soir avec une étonnante pizza au fromage et pistaches.  Même si c'est surprenant au premier abord elle est plutôt bonne.

mercredi 4 octobre 2017

"Gli farò un'offerta che non può rifiutare"

Mercredi 4 octobre.   Ce matin je me leve tot.  J'accompagne Véronique jusqu'à son point de départ de l'autobus qui la conduira a l'aéroport Falcone-Borsellino de Palerme.  Apres une semaine avec nous elle s' envole vers Rome où elle sejournera jusqu'à lundi prochain.   Nous avons vraiment aimé avoir le privilège de partager ce moment de voyage avec notre fille.  Veronique est une agréable et expérimentée voyageuse.  Notre première destination du jour est plutôt singulière.   Unique devrais-je dire. 

Les catacombes capucines de Palerme ont été construites comme un simple cimetière pour enterrer les moines du monastère des capucins qui se sont établis à Palerme en 1534 . Ils ont créé un cimetière dans lequel des moines décédés furent enterrés dans une fosse commune.  Cependant, la communauté capucine a grandi et en 1597 la première salle du cimetière est devenue insuffisante. Pour cette raison,  on a commencé à créer un grand cimetière derrière l'autel principal, en utilisant l'existence de grottes anciennes. Après deux ans, le nouveau cimetière était prêt et il a été décidé de transférer les frères du charnier débordant vers le nouveau lieu de repos. Cependant, lorsque les frères ont exhumé les cadavres, il s'était passé quelque chose d'incroyable: quarante-cinq frères ont été trouvés naturellement momifiés et magnifiquement conservés. Ils n'avaient pas décomposé et leurs visages étaient reconnaissables. Les Capucins croyaient que cette manifestation était un acte de Dieu et, au lieu d'enterrer les restes, ils ont décidé de montrer et d'adorer les corps de leurs frères comme des reliques, exposés debout avec leur vêtements, le corps soutenus dans des niches le long des murs du premier couloir du nouveau cimetière. La nouvelle des 45 corps trouvés intacts dans le couvent des Capucins ont attiré une attention particulière et, peu à peu, les Capucins ont commencé à accepter de plus en plus de laïcs jusqu'à ce qu'ils acceptent finalement  en 1783 d'enterrer tout le monde qui le demandait. C'est ainsi que les catacombes capuchines de Palerme ont augmenté et des couloirs supplémentaires ont été créés.  Le cimetière privé des Frères est devenu une sorte de musée de la mort . Du dix-septième au dix-neuvième siècle, des milliers de personnes , en particulier des citoyens riches de Palerme et des célébrités pouvaient gagner l'enterrement dans les Catacombes: avec des dons généreux. La momification est devenue un symbole de statut, un moyen de préserver le statut et la dignité, même dans la mort, avec la possibilité pour les familles du défunt de visiter et de vénérer non seulement les tombes ordinaires, mais les cadavres bien conservés.   Le cimetière a été définitivement fermé en 1880, à l'exception de deux autres corps dans les premières années du vingtième siècle: le premier, en 1911  le corps de Giovanni Paterniti , vice-consul des États-Unis; Le second, en 1920 , était la petite Rosalia Lombardo , décédé à l'âge de deux ans et connu aujourd'hui comme la « plus belle momie du monde ».  Il est interdit de photographier à l'intérieur des catacombes.   Je peux vous dire qu'il n'est pas vraiment difficile de suivre la consigne.  L'atmosphere qui se degage du site est difficile à décrire.  De l'étonnement,  du respect, de l'oppression,  un ensemble de sentiments qui font qu'on ne ressent pas le besoin de prolonger l'expérience au-delà de ce qui est necessaire pour comprendre un peu.  Même si nous avons l'expérience des visites de cimetière ici c'est autre chose.  Nous sommes satisfaits de l'expérience mais avouons le, ce n'est pas pour tout le monde.
Après une telle visite nous devons vivre quelques chose de vivant.  Nous sommes servis à souhait avec le marché public du Balaro.  Les nombreuses étals débordent de fruits, de legumes, de poissons frais.  La variété et la fraicheur sont au rendez-vous.  Des legumes que nous ne connaissons pas, des zuchinnis ďau moins 1,2 mètres de long, des variétés de tomates exceptionnelles.  Les boucheries,  les charcuteries,  les fromageries sont hallucinantes.  Les têtes de cochon entieres exposées, les intestins et les estomacs suspendus à des crochets, les longs boudins de saucisses, quel spectacle.  Un producteur offre des saucissons fermiers et des fromages ricotta grillés au romarin.  C'est beau et appetissant.   La vendeuse nous informe que c'est son père qui fabrique ces produits lui même sur sa ferme à Corleone.  Corleone,  vous connaissez?   Je sens qu'elle me fait un offre que je ne peux refuser. "Gli farò un'offerta che non può rifiutare" (Vito Corleone dans une celebre scene du parrain) Nous lui achetons ce qu'elle nous offre... Une bonne affaire car le fromage est délicieux et le saucisson savoureux.  Direction le parvis de la cathedrale pour une petite pause avant de gripper les 110 marches de la tour qui nous permet ďacceder au toit du batiment qui domine le vieux quartier.   La vue est exceptionnelle et d'autant plus facile à situer maintenant que nous connaissons mieux les principaux repères de Palerme.
Un peu de flannage direction la station centrale pour nous familiariser avec la gare où nous pre drons le train demain matin.  La journée avance vite.  Trente minutes avant le début du spectacle de marionnettes Sicilienne offert par la famille Argento la dame qui nous acceuille nous explique que c'est son mari qui fabrique les composantes mècaniques des marionettez et elle fait la couture des vêtements,  sa fille et son petit-fils partcipent aux spectacles en tant que artistes manipulateurs.  Les marionettes pesant une trentaine de kilos, mesurant un peu plus de un mètre de haut sont des oeuvres d'art unique.  Il y a surement une trentaine de personnages tous plus spectaculaires les uns que les autres qui entrent en scène.  Meme si tout est en Italien nous avons bien du plaisir à regarder l'étonnant spectacle.   Il faut mieux se rafraichir l'esprit avec un divertissement leger après les émotions du matin.
Dernier repas du soir à Palerme, nous retournons au Ferro di Cavalo où nous avons été prendre u. Repas avec Véronique il y a deux jours.  Toujours aussi bon.  Service rapide, atmosphère coviviale,  nouriture et vin excellent.
C'est fourbu mais heureux de cette journée dans Palerme que nohs bouclons nos valises pour etre pret pour le départ vers de nouvelles aventures demain matin.

mardi 3 octobre 2017

Palerme de plus en plus agréable et facile à découvrir

Mardi 3 octobre.  Pas de morale latine aujourd'hui,  c'est assez.  Nous voulons simplement marcher dans la sympatique ville de Palerme pour decouvrir et redecouvrir ses attraits.  Le theatre Politeama que nous avons vu de soir est aussi beau de jour.  Aux intersections majeures je photographie des kiosques à journaux ancien à l'architecture absolument délirante.   Arret deavant le théâtre Massimo pour saisir en images sa majestueuse escalier et ses lions gardiens à la lumière du jour.  Il en est de même pour l'extraordinaire quatro-quanti que nous avions vu hier sous la pluie.  Aujourd'hui le temps est beau.   Juste à côté la fontaine Pretoria.  Cette célèbre fontaine, située sur la place Pretoria, devant l'hotel de ville de Palerme.   Elle se nomme fontaine Pretoria mais est surnommée fontaine delle vergogne, c’est-à-dire littéralement des hontes ou fontaine della vergogna, de la honte.
Elle est célèbre, parce que monumentale. Mais également parce qu’elle est composée de nombreuses statues d’hommes nus.  Rien de surprenant dans l'art ancien sauf que la fontaine Pretoria est située juste devant un couvent de chastes dominicaines. Celles-ci n’apprécièrent pas ce que dévoilait l’oeuvre d’art, pas plus que certains habitants d’ailleurs. Elle prit donc le nom de “fontaine de la honte”.  Les sexes et nez ont été passablement amputés par de chastes mains vengeresses. La fontaine Pretoria à Palerme date de 1555.  Elle fut la premiere fontaine publique de la ville.  Nous poursuivons l'agreable découverte de Palerme dans le marché de la Vucciria.  Poissons frais et gogosses de toutes sortes sont en ventes sur des tables le long de la rue.  Nous nous rendons jusque sur le bord de la mer par un dédale de rues où ici nous voyons effectivement de vieilles batisses décrépies abandonnées.   Elles sont sécurisées et attentent patiemment la renaissance d'un quartier qui immanquablement subira le phénomène de la gentrification à moyen terme.  Palerme est bien belle.  Repas quelconque sur une terasse. Prochaine visite le palazzo Mirto.  Ce palais du XVIIIe siècle connut ses heures de gloire du temps de la grande famille sicilienne des princes Lanza-Filangeri. On visite les salles décorées et meublées comme au temps de sa splendeur, avec ses tapisseries brodées de fil d’or, ses fresques en trompe-l’oeil, etc. Tout ici est signe d’élégance et d’opulence, comme les meubles d’origine.  Un nombre impressionnant d'horloges partout dans pratiquement chaque piece de la maison.  Je les prends systématiquement en photos.   Nous remontons la rue Vittorio Emanuele en faisant de nombreux arrêts dans les boutiques.  Retour sur la place de la Cathédrale pour prise de photos.  Le Duomo s' offre au regard par un côté latéral ou se fait l'acces grand public.  La vraie facade du duomo est ignorée par les touristes.  Pourtant la grande porte de bronze est magnifique et merite que l'on s' attarde aux nombreuses vignettes sculptées de scènes de l'ancien et du nouveau testament.   Nous approchons de la fin de la journée.   Direction Le Stout beer shop and pub.  Un bar offrant une bonne variété de bières artisanales.  Je déguste une excellente bière sur la terrasse en compagnie des deux femmes de ma vie.  Quoi demander de plus au ciel?
Retour vers l'appartement pour un repos du soir bien mérité.   Ce soir pizza que j'irai chercher au resto bar juste à coté et tarte Sicilienne à la ricotta de la boulangerie juste en face.  Une bonne bouteille de vin complète ce lunch de fin de soirée.   Nous avons besoin de repos, il est mérité.

lundi 2 octobre 2017

"Operibus Credite, et non Verbis"

Lundi 2 octobre.   Notre première mission de la journée est de retourner l'auto à l'agence de location.  Les Deux mille neuf cent soixante huit kilomètres de parcourus ont nécessité 186 litres d'essence pour une moyenne de 6,2 litres au 100 kilometres.   Nous sommes satisfait autant de notre petite mais performante Smart For Four que du service global de l'agence Europcar.  Remise à une gare de train dans Palerme, la suite du voyage se ferra en transport en commun, bus, train, ferry.
Direction de la Piazza Indepenzia où se trouve la Pallazzo Reale, le palais royale et la chapelle Palatine.  L'interieur de la chapelle est absolument d'une grande beauté avec ses mosaiques spectaculaires.
Le palais royale et les différentes pièces auxquelles nous pouvons acceder sont elles aussi éblouissantes. En quittant l'ensemble architecturale remarquable en direction de la Cathédrale de Palerme nous franchissons une immense porte en pierre sculptés datant de l'époque Arabo-Normand.  Elle marque l'entrée d'une longue avenue bordée d'arbres magnifiques et de facades de palais.
La cathédrale est immense.  Nous y entrons alors que la pluie débute à tomber.  Interieur somptueux et reliques précieuses y sont conservées dont notamment un reliquaire de Sainte Marie Madeleine.
Une tour de la Cathédrale est ornée d'une horloge portant l'inscription " "Operibus Credite"  qui est la premiere partie de la locution latine complète "Operibus Credite, et non Verbis" .que l'on peu traduire par " L'action porte plus que les mots".  Les horloges des clochers Sicilien sont porteuses de messages qui suscitent une réflexion.
Nous ressortons alors que la pluie est pris de plus belle.  Comme par magie des vendeurs de parapluies ont poussé çà et lâ sous le portique  du Duomo.  Cinq Euros pour un parapluie me propose-t-il.  Non merci.  Quatre Euros tente-t-il.  Non merci.  Trois Euros insiste-t-il. Non merci, Je vous offre cinq Euros pour deux dis-je.  Affaire conclu.
Les deux parapluies nous protégeront pour la prochaine étape,  Destination quattro quanti, l'intersection des quatres coins.  Totalement surprenant que ce carrefour ou les facades des quatres batiments qui le compose sont finement sculptées dans un ensemble coordonné.  C'est à voir.

Nous cherchons un resto réputé pour la qualité de sa nourriture à doux prix et comme étant le resto qui offre les meilleurs Canolli de Palerme.  Le Ferro di Cavalo, le fer à cheval demande un peu d'effort pour etre localisé.   Nous arrivons à sa porte alors que la pluie s' intensifie.   Sous la marquise nous attendons patiemment qu'une place se libere en compagnie d'une dizaine de personne.  Le propriétaire du restaurant fait sauter le bouchon d'une bouteille de Prosecco qu'il me remet avec une quantité de verres pour tout le monde.  Santé. ..Nous partageons ce verre de bienvenue avec les autres clients en attente.  L'attente n'est pas longue lorsque l'accueil est si chaleureux.   Le menu est sympatique.  Le choix de mets régionnaux varié.  Je pourrais décrire longuement les éléments qui compose le repas à venir mais comme je désire appliquer la sagesse proposée par le message de l'horloge je commande.  Quelques antipastis, chacun un plat principal,  minestroni, scallopina milanaise, arrosta mixta carne, quelques accompagnents, une bouteille de Prosecco on y prend facilement goût, composent ce repas aux saveurs mémorables.   Pour couronner le tout leur incomparable canolli complète ce repas trop copieux mais si délicieux.
Retour vers l'appartement sous une pluie soutenue.  Il faut mieux marcher pour bruler la masse de ces delicieux hydrate de carbonne que nos corps doivent maintenant transformer.

Dans les nombreux récit de voyageurs que j'ai lu sur Internet en préparation de notre voyage plusieurs affirmaient que Palerme était une ville désolante, sale, avec des batiments décrépis.  Je m'attendais au pire, nous découvrons le mieux.   Bien certainement il y a quelques batiments abandonnés, des rues moins bien entretenues que d'autres,  mais de façon générale l'état de la ville ne semble pas mauvaise.  J'irais même jusqu'à dire plutôt bien.  Il y a bien quelques itinérants çà et là mais pas plus qu'à Montréal,  même moins et surtout jamais harcelants.  Les squeeges demandent la permission avant de toucher à ton pare-brise et n'insistent pas.  La promenade dans les rues de la ville le soir venue me semble normalement sécuritaire.

dimanche 1 octobre 2017

"Tuam ne scies"

Dimanche 1 octobre.  Direction le Duomo di Monreale.  Cette immense cathedrale est considére comme un joyau du patrimoine de l'UNESCO.   Sa façade principale s’orne d’un superbe porche du XVIIIe siècle, qui contraste avec le style arabo-normand du reste de la façade, en particulier les arcades supérieures. Les deux tours-clochers, dont l’une a été décapitée par la foudre en 1807, sont typiques de l’art normand. Le cadran de l’horloge qui donne sur la place Vittorio Emanuele II où nous nous stationnons porte l’inscription "Tuam ne scies "= “Tu ne connais pas la tienne” (l’heure de ta mort). Cette inscription porte à réfléchir sur l'importance de saisir chaque moment présent, Carpe Diem, telle est ma devise.
La porte en bronze du XIIe siècle est l’œuvre de Bonanno Pisano, à qui l’on doit la tour de Pise. D’un modernisme surprenant, ses bas-reliefs représentent 42 épisodes de l’Ancien et du Nouveau Testament. À l’opposé, le chevet, avec son décor d’arcatures entrecroisées, est caractéristique de l’art musulman.   À l'intérieur de l'immense église les tableaux de céramiques dorées sont saississants.   Les images du Dieu Pantocréatore à l'avant et de la Vierge à l'arriere sont magnifiques tout comme l'ensemble des divers tableaux presenté comme des bandes dessinées.   Exemple: L'arche de Noé.  1. La construction 2. L'embarquement des animaux, 3. Le déluge 4. Le débarquement des animaux 5. Le ciel bleu et l'arc en ciel d'un monde nouveau.
Du site de Monreale nous avons une vue générale sur l'ensemble de Palerme en contre-bas.
Nous quittons vers Cefalu à une heure de route.  Aujourd'hui il fait si beau qu'il serait dommage de ne pas aller se baigner à la mer.  La plage de Cefalu que nous avons vu hier sans avoir le temps d'en profiter est vraiment belle.
Sans encombre nous trouvons un stationnement près de la plage.  Veronique s' y dirige immédiatement vers le sable chaud et la mer pour un bain de soleil pendant que Pauline et moi décidons d'entreprendre l'harassante montée vers le sommet du rocher de Cefalu, en Italien LA ROCCA DI CEFALU.  C'est un panorama qui se mérite.  La Rocca Le sentier en escalier grimpe depuis la vieille ville jusqu’au temple de Diane, édifié à l’emplacement d’un sanctuaire mégalithique. Il longe ensuite d’anciens remparts qui ceignent le rocher parsemé de touffes de maquis. Ce promontoire rocheux, suspendu entre ciel et mer à 270m de hauteur, embrasse une vue à couper le souffle sur l’horizon marin et les côtes découpées du littoral, qui se parent de leurs plus belles couleurs. L'eau de la mer est d'un turquoise transparent absolument éblouissant.   Certe nous apprécions le paysage msis nous apprécions encore plus la douceur de la baignade dans la Méditerranée lorsque nous rejoignons enfin Véronique qui se prélasse sur la plage.  Le sable fin et le fond plat de la mer et le niveau constant d'environ 1,20 mètres de profondeur jusqu'à une grande distance de la rive  rendent la baignade agreable dans cette eau si limpide.  Un autre excellent moment de détente.   Puis un bon repas du midi sur une petite terasse de l'endroit.  Il est temps de revenir à Palerme, un concert nous attends ce soir au magnifique théâtre Massimo Vittorio Emanuele.  Cette salle est l'opéra de Palerme.  Elle a été inauguré en 1891.  C'est le plus grand bâtiment de théâtre d'Italie et le troisième d'Europe après Vienne et le théâtre Garnier de Paris.  Connu de par le monde pour avoir servi de décor à la grande scène finale du film Le Parrain III.  Nous passerons la soirée à proximité de la magnifique grande loge occupée par la famille Corleone pendant que dans les loges voisines, peut-etre celle que nous occuperons, assasinat au couteau et empoisonnement au Canolli Sicilien bien garni de ricotta fraiche,  se déroulent.  Dans le film en tout cas. 
Préparation pour la soirée nous nous mettons en direction vers le théâtre.   La Via del Liberta que nous emprutons est fermée à la circulation ce soir.  Une foule compacte déambule sur toute la largeur de la rue sur au moins le 1,5 kilomètres qui nous sépare de notre destination du soir.  Les intersections sont protéges par des blocs de béton pour prévenir les attaques aux vehicules dans la foule.  Pauline et Vero entrent dans une boutique pendant que j'attends sur le trottoir en facade.  La noirceur tombe lentement.  Je sort mes lunettes de leur étui que je referme dans un intense bruit de claquement sourd.  Plusieurs personnes tournent la tête avec un regart d'inquiétude.   Un homme à côté de moi rit en me disant "bomba".  Oups!  Je serai plus délicat dorénavant avant de produire un son assimilable à une détonation dans une foule.
Autour du  théâtre la foule est compacte.  C'est week end du festival de la gelato.  Nous trouvons une sympatique terrasse où nous prenons l'aperitivo.  Le concept de l'aperitivo est le suivant:  pour le prix d'un verre à peine majoré tu as accès à un buffet à volonté de petites bouchées,  de salades variées, de pâtes froides, etc.  C'est devant un verre de Prosecco,  le champagne Italien, que Pauline, Véronique et moi cassons la croute avant le spectacle.

Nous gravissons les marches du majestueux théâtre. Des immenses lions en bronze gardent la montée.  Le hall d'entrée est digne de l'ensemble d'où se dégage l'opulence d'une autre époque.  Une ouvreuse nous guide vers notre loge.  Elle déverouille la porte pour nous.  Le decor de ce théâtre n'a rien d'égal à ce que nous connaissons chez nous.  Nous avons la liberté de prendre autant de photos que l'on veut avant que ne débute le concert.  Un grand orchestre complet et un pianiste offrent la premiere partie.  La seconde partie sera offerte par l'orchestre seul.  Nous ne sommes pas des connaisseurs de musique classique alors il est plutôt difficile pour nous d'évaluer la qualité d'interprétation mais le moment est bien beau.
Fin d'une autre belle journee.   Y en aura-t-il d'autre? C'est cette question que pose l'inscription "Tuam ne scies".  Peu importe, ce que nous avons vècu hier et aujourd'hui rien ne peux nous l'enlever.  Demain?  "Nous saissirons le jour tel qu'il se présentera.