samedi 14 octobre 2017

Dernière Épître de Robert aux Canadiens

Samedi 14 octobre.
J'ai bien reçu la remarque de certains à l'effet que mes "courts récits" étaient longs.  J'ajoute à ce commentaire qu'ils sont occasionnellement confus.  Qui ne le serait pas lorsque la rédaction se fait à main levée en toute fin de journée sur une tablette plus ou moins conviviale pour l'écriture  Pour moi ces textes livrés spontanément compenseront pour ma mémoire qui, un jour, sera moins vive.
Aujourd'hui je m'autorise à rédiger ce dernière Épître de Robert aux Canadiens pour ce voyage.

Cela fait deux jours complets que nous sommes revenus chez nous.  Nous reprenons tranquillement le rythme quotidien normal après ce mois de dépaysement en Sicile et dans cette magnifique région de "La Grande-Grèce" soit: Les Pouilles, la Basilicate, la Calabre, une ville de la Campanie, Napoli.
Tant de beaux paysages, de bâtiments et de lieux archéologiques fabuleux, d'histoires et de légendes, de traditions culinaires exquises, d’accueil par des gens fantastiques.  Nous avons été comblés.
La question se pose:  Est-ce notre plus beau voyage?
Il y a deux jours à peine j'aurais, sans hésitation, répondu oui à cette question.
Aujourd'hui ma réflexion me porte à croire que j'aurai aussi répondu oui à cette question au cours de chacun des voyages que nous avons entrepris antérieurement.
Impossible de faire un classement mais, une certitude m'envahie:  Le plus beau voyage est toujours celui que l'on vit dans le moment présent.  Une fois terminée c'est la préparation du suivant qui prend la place.  C'est probablement pour cette raison que nous avons constamment un ou deux projets en préparations.
Avant notre départ pour l'Italie nous avions déjà nos réservations de complétées pour notre prochain périple  hivernale.   Nha Trang au Vietnam nous accueillera pour 32 jours à compter du 13 mars 2018.  Plages, détentes, spas, bonnes bouffes nous attendent.  Probablement quelques excursions mais rien de trop exigeant.  La farniente.  Nul doute que ce sera notre plus beau voyage lorsque nous y serons.

Mais notre gout pour l'aventure ne peut s'arrêter là.  Un projet de découverte auquel nous rêvons depuis longtemps a refait surface avant notre récent départ.  J'avais fait quelques recherches exploratoires mais n'avait pas le temps de concrétiser les réservations qui mettraient en marche la préparation de ce voyage.  C'est fait.  Ce matin nos deux billets d'avions à destination de Toulouse sont achetés et le dépôt de réservation pour notre camping-car versé.  Du 5 septembre au 11 octobre 2018 nous sillonnerons ls routes de la côte Ouest Française avec un "camper" similaire à celui que nous avions loué pour les Pyrénées.  Cette fois-ci ce sera L'Aquitaine, le Poitou-Charentes, les Pays de la Loire, la Bretagne, la Basse et la Haute Normandie, un peu du Limousin peut-être.  Tout est à préparer pour cette itinéraire... qui sera à son heure "Notre plus beau voyage".

mercredi 11 octobre 2017

Coup d'oeil à Munich

Mercredi 11 septembre.  C'est la derniere journée du voyage.  Elle débute tôt.  Elle est consacrée au voyagement de retour.   Notre premier vol part de Naples à 6h05 à destination de Munich où nous arrivons vers 07h45.  Nous repartons de Munich à 16h15 pour une arrivée à Montréal vers 18h40.  C'est délibérément que j'ai réservé un vol avec une escale de longue durée.   Munich est dotée d'une bonne ligne de train qui permet facilement de relier l'aeroport et le centre ville en 45 minutes.  Nous deposons nos bagages de cabine à la consigne du centre de service.  Le train nous transporte confortablement jusqu'à la station de Marienplatz, le coeur touristique de la ville.  Il est aux alentours de 09h30 lorsque nous émergeons de la station de metro directement sur la place face à l'imposante hotel de ville d'un style architecturale neogothique étonnant.  Ses immenses tours aux surfaces crénelées, sa tour centrale avec son carillon geant qui présente à 11h00, 12h00 et 17h00 une animation automatisée reproduisant le mariage du roi de Baviere dans les années 1600.  On y voit un tournoi décuyer à cheval s' affronter pendant que les cloches du carillon jouent un air approprié.   Puis le niveau inferieur s' anime à son tour présentant des tonelliers qui dansent pour celebrer la fin de la periode de la peste.  La foule s' immobilise pour regarder le spectacle qui dure environ 15 minutes.   L'église St-Peter à proximité est dotée d'un très haut clocher.  Nous grimpons les 350 marches de l'étroite tour.  Du sommet la vue sur Munich, ses principales places, les alentours est remarquable.   Nous reperons les prochains lieux que nous souhaitons voir.  Direction la  Hofbrauhaus ou HB.  C'est la principale brasserie de bière de la ville. C'est là, que A Hitler a fait son discours en 1920 qui jetant les bases du futur parti National Socialiste
avec tout ce qui a suivi... L'endroit est vraiment à voir d'abord pour le cadre typiquement bavarois avec son immense salle voutée et décorée où joue un orchestre traditionnel bavarois en tenue de circonstance (culottes de peau à bretelles colorées, chemises blanches, couvre-chef à plume...).  Notre table est tout a coté du stage.  Les musciens ne semblent pas vouloir s' épuiser trop rapidement.   Ils jouent une pièce et prennent une pause d'au moins 5 minutes avant d'en interpréter une suivante pendant que la moitié dex touristes présents dans la salle s' aglutinent devant la scene pour prendre photos et video.   HB est fréquentée par beaucoup d'habitués qui s'installent autour des longues tables en bois pour y manger des plats bavarois (Schweinhaxeln ou jarret de porc grillé, Bretzeln, Weisswursten ou saucisses blanches, c'est ce plat que je mange,  et surtout pour y boire des quantités énormes de bière, telle la Weissbier locale.  La plantureuse serveuse me sert une grosse choppe de 1 litre ! Pauline, plus raisonnable demande une Damenbier ou bière pour dames de "seulement" 1/2 litre...
Les habitués que l'on voit alignés à deux tables ont leur choppes
attitrées qui y sont conservées dans des racks métalliques verrouillés par des cadenas.  La visite de cette "cabane à sucre bavaroise" est un incontournable site à voir pour un touriste même si la biere et la nourriture sont quelconques. 
Repus nous nous mettons en marche vers Karlplatz ce qui nous permet de prendre une marche dans le secteur commercial de la ville.  Munich est belle et propre.  Les gens un peu plus speedés que les Siciliens,  ici nous retrouvons la culture du regard fixé sur leur écran de cellulaire.   Retour à l'aéroport.   Tout se passe bien.  Le vol de retour avec Lufthansa est confortable.  Fin de ce beau voyage

mardi 10 octobre 2017

Napoli, Napoli, Napoli

Mardi 10 octobre.  Nous nous levons lentement ce matin. Il est presque 10h00 lorsque nous allons prendre notre petit dejeuner au restaurant au dernier étage de l'hotel.  Dejeuner copieux, café excellent, c'est necessaire pour la journée de marche à travers la ville quevnous souhaitons realiser.  Nous nous rendons a la Place Garibaldi, à proximité,   pour rejoindre la ligne de metro 1.  Un homme m'interpelle poliment à une intersection.  Je vous conseil de garder votre appareil photo en bandoulière devant vous, non pas sur l'épaule comme vous le porté présentement me dit-il.  J'aime les touristes qui visitent ma ville et je souhaite qu'il ne leur arrive rien de facheux ajoute-t-il.  Merci et il poursuit sa route.  Le metro est correcte.  Bien assis nous avons un parcours de neuf stations à faire avant d'atteindre le quartier du Vomero.  Les gens à bord du wagon sont chacun à leur affaire mais chose surprenante personne n'a le nez plongé sur un écran de téléphone mobile.  Même que des gens se parlent.  Phénomène sociologique rare en ces temps où la majorité des gens vivent leur vie à travers leur minuscule écran.  Soudain un hurluberlu surgit on ne sait d'où vide le plein cintenu d'un sac contenant une cinquantaine de paires de bas emballées sur le plancher en plein centre du wagon en même temps qu'il se jete lui-meme à genoux en implorant avec une forte voix de lui faire aumône pour se nourrir.  Il est tenance et insistant.  Plusieurs lui donne un euro, il reclame un euro cinquante.  Il comprend à mon regard que je ne  suis pas amadoué par sa mauvaise mise en scène, il passe droit, ramasse ses bas qu'il empile dans son sac et quitte vers le wagon suivant repeter le meme stratagème avec environ une douzaine d'Euros de plusen pôche.  À raison de 10 wagons à l'heure le "pauvre homme" gagne sûrement bien sa croûte surtout qu'il n'a donner aucune paire de bas à quiconque.   Il repart toujours avec la même quantité de bas qui d'ailleurs étaient sales d'avoir jouer et rejouer ce petit spectacle lucratif.  Rien de méchant.  Après son départ la discussion entre les autres passagers se réaniment.
Nous descendons à la station Vanvitelli.  Il faut gravir une partie de la colline pour atteindre le belvédère devant le musée de Sant Martino-Certosa.  Un homme nous indique de la main la direction à suivre, il nous accompagne jusqu'au pied d'un premier escalier mobile extérieur destiné aux pietons, un second, un troisième et il nous quitte en nous saluant.  Décidément les Napolitains sont d'une grande gentilesse altruiste.   C'est bien la premiere fois que je vois un mode de transport en commun gratuit (l'escalier mobile) si efficace.  Dans la dernière portion de notre marche un homme nous interpelle.   Il nous indique la direction pour atteindre le belvédère,  il propose de nous accompagner jusqu'au prochain carrefour.  Il connait le Canada, il a déjà été à Vancouver.  Sa famille possede une fabrique de camay, le bijoux.  C'est sur le chemin.  Surprise nous sommes à la porte de l'entreprise.   Entrez je vais vous montrer.  Pour deux bons samaritains aujourd'hui nous voilà qu'un vieux anarqueur tente de nous prendre en main.  Salut bonhomme,  nous poursuivons notre chemin. 
Du haut de la colline le panorama est splendide sur l'ensemble de Napoli, sa grande baie et le vésuve qui se découpe dans le paysage.  Pour redescendre vers les quartiers de la vieille ville un escalier de pierre, la Pedamentina serpente sur le flanc de la colline offrant des vues interessantes à chaque virages.  À ses pieds le quartier de la Spaccanapolita.  Les marchés de fruits, de legumes, de poissons, les boucheries, les charcuteries, les pâtisseries,  la restauration de rues, tout se mêlent dans un incroyable desordre animé et excitant.  La ville se découvre bien à pied.  Nous redecouvrons des lieux où nous n'avions pas eu suffisamment de temps pour apprécier pleinement il y a deux ans,  Le repas du midi pris vers 14h30 dans un restaurant familial de ce vieux Napoli est absolument agréable.   De façon très génerale on mange bien et bon en Italie.  On mange encore mieux à Napoli.  Nous debouchons sur une grande artère de magasinage.  Il y a quelques chose de différent dans l'air.  Tres tres rare sont les personnes qui deambulent ou même simplement flannent le cellulaire à la main et les yeux rivés sur l'ecran.  Les gens on la tête haute.  Certain se regardent, d'autre se parlent.  C'est presque un rêve éveillé.   L'époque de l'homo sapien, celle qui a précédé l'ere de l' homo cellulaire.  Quelques achats pour nos petites filles.  Retour par les petites rue marchandes où plusieurs boutiques se consacrent aux accessoires pour l'aménagement des maisons miniatures.   Visite de la Chielsa del Gesu Nuovo.  Immense et finement décorés.   Certainement une des belles cathedrale Italienne qui en compte des milliers.  De retour à l'hotel deposer le magasinage et faire un petit appel téléphonique à Veronique.  Une sortie pour le repas du soir à la même place que hier, c'était si délicieux, çà l'est tout autant ce soir.
Nous fermons les bagages, demain matin nous prenons le taxi à 04h30 pour l'aéroport.

lundi 9 octobre 2017

Mimi alla Ferrovia

Lundi 9 octobre.    À 8h00 le père de notre hôte nous conduit au port d'embarquement du ferry de Lipari.  Les navires qui vogent sur des ailes-patins au-dessus des eaux sont nombreux à se succéder à destination des differentes iles de l'archipel des Eoliennes.  Notre destination est vers Milazzo.  Une heure de traversée sur une mer plutôt calme.  À Milazzo nous avons le temps de prendre un café croissant avant de prendre le bus vers la  station de train où une attente de près de deux heures nous attends dans cette gare glauque.   Pas de service à part le guichet de la compagnie de chemin de fer.  Des bancs de fer inconfortables, des toilettes malpropres,  des papiers qui volent au vent dans cette gare souillée et inospitalière.  Le train arrive à l'heure prévu. Nos sièges à bord sont réservés.   L'espace des sièges est restreint mais confortable, il nous faudra près de 7 heures pour joindre notre destination.    Direction Napoli.  Pour quitter la Sicile et rejoindre le continent il faudra franchir le détroit de Messine.  Nous demeurons à nos sièges pendant que les wagons s' immobilisent sur les rails aménagées sur le pont des bateaux passeurs.  Un voyage en train/bateau.  C'est une nouvelle expérience pour nous.  Pendant la traversée il est fortement suggèré de ne pas utiliser les toilettes du train.  Cette consigne est facile à comprendre lorsque l'on constate que le fond des bols de toilettes de ces trains donne directement sur la voie ferrée.   À Naples nous debarquons à la station centrale et nous mettons à la recherche de notre hotel à proximité.   Ici dans cette grande ville nous faisons le constat d'un nombre important d'individus d'origine Africaine errant dans les rues.  Nous pensions etre témoin de ce débarquement massif de réfugiés en provenance de l'autre continent lors de notre itineraire tant dans les Pouilles,  la Basilicate,  la Calabre et la Sicile, il n'en fut rien.  Ici dans la province de la Campanie, qui englobe Naples, ils sont omniprésent.   Ce n'est que demain que nous vivrons l'expérience de les cotoyer dans le quotidien, pour l'instant nous souhaitons surtout déposer nos valises et nous mettre à la recherche d'un endroit pour notre repas du soir.  La chambre de l'hotel Plazza est propre et confortable mais minuscule.  Le receptionniste nous suggere un resto à proximité: Mimi alla Ferrovia.  En entrée un piment rotie fourré à la fleur de lait indescriptible,  un parmigiana d'aubergine leger comme les ailes d'un ange, en primi des pâtes savoureuses comme ce n'est pas possible, un vin moelleux et intense à la fois, pour finir un dolce, le mot Italien pour dire dessert, une tarte à la poire à laquelle je rêve encore.  La fin d'une journée hardue rendue agréable par un des meilleurs repas de ce voyage, vive Mimi alla Ferrovia.

dimanche 8 octobre 2017

Les plus beaux attraits du monde

Dimanche 8 octobre.   Apres deux jours d'espoir décu nous y voila enfin.  L ' excursion pour l'escalade du Stromboli partira à 12h30, les conditions météorologiques sont propices.  L'ile de Stromboli est moyennement éloignée de Lipari.  Le trajet simple est d'une durée de deux heures.  À l'allée nous faisons escale à mi-parcour sur l'ile de Panarea.  La petite Ile qui compte 87 résidents est une destination prisée du Jet-Set Italien selon ce que on lit sur cette destination.  Les  habitations au crépis blanc immaculé si typiques des Iles Grecque et de la Costa Blanca Espagnol se démarquent par rapport à la majorité des batiments de la Sicile.  Les finis exterieurs sont rarement soignés.  Sans tomber dans la décripitude totale, en Sicile la beauté est brute, sans le raffinement de la Toscane, mais avec toute la richesse de paysages et de panorama incroyable.  L'escale d'une durée de une heure à Panarea nous permet de marcher dans quelques charmantes étroites rues bordées de villas plutôt jolies.  De cette ile le point de vue sur le Stromboli et son panache de fumée volcanique qui se forme et se dissipe au gré de ses activités éruptives variables est interessant.   En approchant de l'ile, à la forme conique, nous pouvons distinguer clairement sur ses flancs les trainées d'anciennes coulées de lave.
Il est pres de 16h00 lorsque nous nous dirigeons vers l'agence des guides de randonnées "Vulcana a Piedi"  Il est obligatoire d'utiliser les services de guides locaux pour acceder au volcan.  Verification préalable des équipements,  bottes de randonnées,  réserve suffisante d'eau, vétements de rechanges et chauds, lampe frontale avec set de batteries supplémentaires,  casque de speologie fourni par l'organisation.  Tous ces équipements peuvent etre loués sur place au besoin.  Nous voila prets pour entreprendre l'éprouvante montée des 900 metres d'altitude qui nous separe du cratere sommital.  À titre de comparaison le Mont-St-Hilaire a 381métres, le Mont St-Anne 625 metres, le Mont Albert dans le Parc de la Gaspesie 850 mètres.  Ici 900 metres sur une pente abrupte en continue.  Les premiers 50 metres sont dans le village, facile.  Rapidement la montée se corse.  Entre des rangées de rosseaux de bambous de 3 metres de haut le sentier grippe sérieusement.   Le guide en tête et le serre-file qui ferment la marche imposent un rythme soutenu.  J'ai chaud, mon t-shirt est trempe et nous ne sommes qu'à 200 mètres.  Pauline n'aura pas de plaisir dans la poursuite de cette randonnée très exigeante.  Avec sagesse elle décide de rebrousser chemin avant d'atteindre le point de non retour.  Seul les entêtés trouveront une certaine satisfaction à la plus exigeante montée que nous nous avions imaginé.  Parmi ces têtus au jugement limité se trouve votre humble serviteur.  À 400 mètres première pause de 3 minutes le temps de changer de T-Shirt et c'est reparti d'un rythme toujours rapide.  Sur les prochains 100 metres à gravir la vegetation se fait de plus en plus rare.  Cela fait plus que une heure trente que nous sommes partis. Les derniers 400 mètres se font sur une surface à l'aspact lunaire.  Nous sillonons sur un sentier de roches volcaniques de plus en plus grosses.  Le rythme de montée est intense.  Au fur et à mesure que l'acide lactique s' accumule dans les muscles des cuisses, le souflle s' intensifie, il raccourci.  La douleur est de plus en plus présente dans les jambes.  A chaque pas je redoute la crampe qui m' obligera à m'immobiliser.   Je me concentre sur la douleur en considerant chaque pas de plus comme une victoire.  L'exercice mental porte fruit, le rythme de ma respiration haletante ralenti, les pas s' accumulent derrière moi.  En avant c'est encore trop loin, trop haut pour y penser.  Il reste 150 mètres à gravir.  Il faut revêtir un chandail supplémentaire,  un coupe-vent, ma tuque légère n'est pas de trop.  Une crête de sable/ cendre volcaniques à franchir, certains craignent les flanc pentus qui s' ouvrent de part et autre vers la base de la montagne surgit des profondeurs de la terre.  50 metres avant d'atteindre le sommet nous nous immobilisons en position d'observation sur un cratere secondaire d'ou s' échappe sporadiquement des volutes de fumée qui ne sont certainement pas produites par un vapoteur en perdition.  Le ciel s' illumine d'un coucher de soleil rougeoiyant dans les hauts nuages pendant que les exploxions de magmas provenant du noyau terrestre se font attendre en vain.  Quelques étincelles surgissent occasionnellement faisant croitre en nous l'espoir du spectacle tant attendu,  c'est en vain.  Le guide attends toujours le OK pour acceder au sommet final, de nombreux groupes nous précedaient, quelques autres nous suivent et attendre eux aussi le go final.  Il fait plutot froid avec le vent intense qui souflle à cette altitude.  Enfin nous grimpons les derniers mêtres dans la noirceur brisée par l'éclairage faiblard de nos frontales.  Du haut du cratère nous pouvons observer l'activité d'une cheminée éruptive qui crache la lave rouge dans les airs.  Les feux de l'enfer probablement.   Interessant comme phénomène géologique mais insatisfaisant pour ceux qui comme moi anticipait un spectacle de projection en hateur et des coulées de feux épeurantes.  Rien de cela.   La descente se fait par un sentier different.  Tracé dans le lit d'une epaisse couche de cendre volcanique la progression en douceur dans cette pente est comparable à la descente d'une pente de ski en botte sur une epaisse surface de granuleuse à la différence que la cendre s' immisce dans la moindre ouverture des bottes jusqu'au point de les remplir nous prévient le guide.  Plus prévoyant que lui j'ai apporté mes jambières de randonnées (gate) dans mon sac à dos.  Le début de la descente procure une sensation plutot agréable sauf que nous l'effectuons en continue et qu'à mi-chemin laissez moi vous dire que les genoux chauffent.
Rendus au camp de base Pauline m'attends.  Elle a passé une agréable journée en compagnie d'une autre excursionniste qui comme elle avait pris l'intelligente décision de rebrousser chemin a temps.  Cette Française, Parisienne  loge ici à Stromboli.   Elles ont pris le thé ensemble à son appartement et visité l'ile.  C'est sous l'éclairage d'une merveilleuse lune quasi pleine que nous reprenons la met pour une durée de deux heures jusqu'à Lipari.  Je suis fourbu suite à cette exigente randonnée et conscient que demain matin nous devons nous lever tôt pour finaliser le bouclage des valises en prévisions de notre départ de l'ile réservé pour 08h30.
J'aurais été déçu de ne pas avoir réalisé ce defi que je voyais comme l'apogée de notre voyage en Sicile.  Je n'ai donc aucun regret concernant l'ascension du volcanique sauf que la préparation, le temps, l'énergie, l'effort consentie pour cette activité sommes toute un peu banal si je la compare à toutes les beautés, les saveurs, les doux moments vécus lors de ce voyage.  Les attraits les plus beaux ne sont pas nécessairement les plus connus de par le monde.  Voilà ce que je retiens de cette expedition qui me brule encore un peu dans les jambes alors que je redige ce texte dans le train qui nous conduit vers Naples, dernière destination Italienne de ce voyage

samedi 7 octobre 2017

La fête de ...Notre Dame du Rosaire

Samedi 7 octobre.   Encore aujourd'hui la température est agréable.   Ce n'est cependant pas le cas en haute mer.  Les excursions pour l'ile de Stromboli ne quittent pas le port de Lipari.  L'agence avec qui je souhaitais faire affaire n'effectue pas de sortie le dimanche.   Notre projet de grimper le haut volcan actif est compromis.   Quelques recherches me permettent de localiser un autre agence qui offre le trajet le dimanche.   Les prévisions météo marine pour dimanche sont positives.  Je reserve nos deux passages.  Depart demain vers 11h30 et retour vers 24h00 si Dieu le veut.
Nous profitons de la journée pour visiter le grand musée archéologique de Lipari.   Localisé au sommet d'un piton rocheux qui domine la ville à l'intérieur d'une forteresse médiévale le musée possède la plus grande collection de masque et de jares datant d'avant JC en Italie.  Même pour le néophyte en archéologie que je suis les artefacts sont intéressants à examiner.  Des urnes funéraires bien conservées, des vases finement décorés de scènes de la vie de la cour avec les reines vêtues de robes vaporeuses alors que des hommes nues à la musculature développée sont à leur service.  Muscles en moins et vêtements en plus faut croire que peu de chose on changer depuis deux mille huit cent ans.  La majorité des récits de voyageurs qui font escales à Lipari se contentent de se servir de cette Ile comme d'un camps de base pour la visite des îles environnantes.   La découverte de la ville au delà de ses rues marchandes et de ses deux ports vaut la peine d'etre fait.  Nous apprécions.
Un peu de repos à l'appartement agrémenté de la dégustation d'un incroyable canolli à la ricotta que fabrique la paticceria localisée sur le pas de la porte de notre hébergement.
Aujourd'hui c'est jour de fête,  il ne faut surtout pas l'oublier.  La paroisse de Notre Dame du Rosaire de pompei organise une rencontre pour souligner cet important anniversaire.  C'est la fête de la Sainte.  Nous assistons à la celebration de l'eucharistie dans la sympatique petite chapelle.  À l'entrée des bénévoles offrent en vente des billets numérotés pour le tirage d'une image montée sur un laminé. Nous prenons deux lots de billets, 2€.
À la fin de l'émouvante cérémonie en Italien le tirage a lieu.  Surprise en examinant nos billets je constate que nous avons deux talons portant le même numero.  Je crois bien qu'il y aurait lieu de creer une commission d'enquête sur ce stratagème qui consiste à vendre à la fois le talon du billet destiné à l'acheteur et le talon destiné à la boite de tirage.  Un bon dossier pour l'émission "Enquête".
Un repas du soir quelconque dans un restaurant qui se présente avec un décor trop  raffiné pour la qualité de la nourriture qu'il offre.  Nous sommes suffisamment fatigués pour ne pas en faire de cas.  Retour à l'appartement,  quelques appels, rédactions du récit de la journée.  Il est passé minuit et la journée de demain sera exigeante.  Il est temps de dormir

vendredi 6 octobre 2017

Le tour de l'île

Vendredi 6 octobre. C'est vers 10h00 que nous saurons si il est possible de se joindre à l'excursion pour ľescalade du volcan Stromboli.   Déception,  aucune cancellation.  Il nous reste que demain comme possibilité car cette excursion n'a pas lieu le dimanche.  Actuellement les prévisions de météo maritime pour demain ne sont pas favorables et le représentant de l'agence n'est pas plus optimiste qu'il le faur.  Si demain ils font une sortie nous aurons nos places garanties mais il doute que la condition de la mer le permette.  Nous verrons.  Pour l'immediat le temps est beau sur Lipari, direction l'agence de location de scotter.   Nous louons un vaillant petit 125 cc blanc.  Quelques conseils de sécurité,  un mini test de conduite sur le port et nous voilà partis sur la route qui ceinture l'ile sur 27 kilomètres et non pas les 42 milles de l'île d'Orléans de Felix.
( ♪ Le Tour De l Ile ♪
Pour supporter
Le difficile
Et l'inutile
Y a l'tour de l'île
Quarante-deux milles
De choses tranquilles)
Si le coeur vous en dit et que vous etes du genre nostalgique cliquez sur le lien qui suit:

https://g.co/kgs/Y1zorr

Pour atteindre le premier village, Canneto, nous grimpons en zig zag à flanc de montagne.  Nous avons alors une vue exceptionnelle sur l'ensemble du bourg de Lipari, ses ports et le village.  Nous longeons la plage de Canneto où nombreux sont les gens qui y viennent pour la baignade.  La plage est couverte de graviers volcaniques grossiers et de galets.   Pas facile ďy marcher pied nu.  En remontant la côte nous voyons les vestiges de l'ancienne carriere de potasse.  Les installations d'exploitations et les courroies de chargement des navires qui venaient au port dédié à la mine sont abandonnées dans le paysage blanchâtre comme une cicatrice sur cette ile magnifique.
Au detour de la route un belvedere permet de voir au loin les iles de
Salina au premier plan, Panarea au loin en arriere.  Sur notre gauche Filicudi et de facon diffuse dans le brouillard matinal qui se lève Alicudi.  Par temps très claire nous aurions pu voir Stromboli au loin mais pas ce matin.  Nous distinguerons l'ile au volcan actif plus tatd dans la journée.  Un artisan est là sur place.  Il profite du site qui attire les touristes pour offrir des bijoux qu'il fabrique sur place.  Un intéressant collier noir  en pierre de lave du Stromboli retient notre attention.  Il est bien joli avec sa surface noire rugueuse et aérienne à la fois.  Demain c'est la fête à Pauline.  Un beau cadeau.  La route est très sinueuse mais se conduit bien en autant que nous gardons le controle de notre vitesse pour bien négocier les virages en épingles et les pentes raides.  Le petit scotter a un comportement exemplaire.
Nous prenons une petite route de travers qui nous conduit dans une zone où les falaises et canyons sont sillonnés de formes et de couleurs fantasmagoriques.   Les ocres, les rouges des rôches ferreuses, les jaunes du souffre craché des entrailles de la terre par des fumeroles tout çà est bien beau.  À Pianoconte nous arretons au restaurant "Le Macine" pour notre repas du midi.  Le décor est interessant avec une multitude d'instruments agricoles anciens et une très grosse meules pour moudre le grain.  Le repas est bon.  Ce restaurant isolé de l'ensemble des établissements majoritairement localisés autour du port de Lipari est classé parmi les meilleurs de l'ile.
Les detours de la route nous attendent avec des points de vue plus spectaculaires les uns que les autres alors qu'apparaît à l'horizon le profil de l'ile de Vulcano.  En contrebas nous voyons la plage de Vallemuria.   Nous immobilisons le scotter en bord de route et entreprenons la descente dans un sentier plutôt raide et ardu.  La plage est isolée et entourée de hautes falaises.  Nous marchons sur des gros galets.  L'eau est limpide, la mer un peu agitée.  La remontée se fait assez bien, le vent qui s' engouffre entre les falaises rends la temperature correcte pour l'effort que nous devons fournir.
Le dernier arret de ce tour de l'ile est à la halte en hauteur de Pietra Lunga. D'un seul coup d'oeil ce site panoramique nous permet  d'embrasser du regard le village de Lipari, la plage de Canetto, la pointe de l'ile.  C'est notre dernier panorama de la journée avant de retourner notre vaillante petite monture mais c'est assurement le plus beau.
Content de notre journée nous profitons du calme de l'appartement pour se faire un Apperitivo maison.  Excellent saucissons, mozarella fraiche divine, olives exquises et vin du pays que nous regretterons à notre retour.  Cela nous prépare bien pour notre repas du soir maison de pâtes a la pomodorro. 
Une promenade sur le port avec la pleine lune qui éclaire la mer, rencontre de nos deux romains avec qui nous avons partagé le taxi à Milazzo, flanage dans les rues bordées de restaurants et boutiques.  Il  est temps de rentrer se reposer avant de faire un dernier appel Facetime avec Veronique qui a fait sa visite du musée du Vatican ce soir.